Vivre la peinture après la guerre

L’évolution de l’art en Belgique suit un cours qui se fera, dès 1945, à coup de ruptures, d’évènements individuels et d’activités collectives. Plusieurs générations d’artistes vont s’entrecroiser au sortir de la guerre et, par conséquent, les nombreuses formes plastiques proposées seront autant de maux à vaincre.
Confluence(s) Cobra. De l’antispécialisme aux œuvres partagées

Dans sa définition des stades de Cobra, Christian Dotremont scelle le destin du groupe en trois respirations : « Cobra a trois stades, comme en même temps, que j’ai appelés le spécialisme (par exemple, le peintre peint), l’interspécialisme (le peintre et l’écrivain peignent une peinture-mot sans préalable) et l’antispécialisme (le peintre écrit).»
Jean-Pierre Maury. Lorsque les lignes se libèrent.

Être l’incarnation de rien pour n’exclure aucune possibilité ; valoriser la recherche objective pour atténuer la complexité des informations sémantiques ; rendre compte des surprises que peut considérer la construction d’une structure ; voici trois leitmotivs qui, cinquante années durant, ont marqué de manière obsédante l’œuvre de Jean-Pierre Maury.
Dépasser la nature. Voir le paysage par l’abstraction

Le paysage comme reflet du réel ? Le paysage « image » tel que perçu au sein d’une peinture ne peut être la transcription stricto sensu du réel. La polysémie des paysages que donnent à voir les peintres n’est en effet qu’une portion offerte par le filtre de leur imaginaire ; une substance sensorielle issue de […]