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Du porc-épic à la perle

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Fig. 1 : Tunique d’homme, Nation Mandan, Hidatsa et Arikara (Réserve de Fort Berthold dans l’état du Nord), XIXe siècle, peau et piquants de porc-épic, 120 x 150 x 11 cm, Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Paris.
lundi 26 avril 2021

D’Est en Ouest, du Nord au Sud, l’Homme a toujours cherché à embellir son corps par des riches atours, des bijoux, des tatouages, etc. Chez certaines Nations d’Amérique du Nord, l’art de se parer est marqué par l’occidentalisation.

Il faut souffrir pour être beau…

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Fig. 2 : techniques de broderie aux piquants de porc-épic (a, b, c) et technique de perles. (d, e). Dessins réalisés d’après W. Orchard, Beads and Beadwork of the American Indians, New York, 1929.

Le vêtement était chez les Indiens des Plaines un élément important lors des rituels ou des grandes occasions comme le pow-wow. On y échangeait des cadeaux, on y entretenait de bonnes relations et on s’y présentait en grande tenue.

Ces vêtements sont l’affaire d’un duo : les hommes chassaient les animaux nécessaires pour la réalisation du vêtement et les femmes le décoraient. Ils sont réalisés en peau tannée et l’épouse ou la mère vient y broder un décor en piquants de porc-épic (fig. 1). Cette technique demande non seulement d’attraper et tuer le porc-épic mais également de le « plumer » de ses piquants. Ces derniers sont ensuite assouplis et teintés pour être tresser et broder selon plusieurs techniques possibles sur le vêtement (fig. 2 – a, b, c). Le procédé peut s’avérer complexe, voire douloureux… mais le résultat présente un décor souvent géométrique et aux couleurs variées : bleu, jaune, rouge, voire une espèce de blanc.

Si ça ne bouge pas, perle-le ! (Nation Lakota)

Or, l’arrivée des Européens va modifier les habitudes de décor, le XVIIIe siècle voit l’intensification des contacts entre Européens et Amérindiens, les premiers proposent un nouveau produit qui va faire sensation auprès des brodeuses : la perle de verre ou de porcelaine ! Elle ne présente que des avantages : résistante, moins complexe à appliquer sur le vêtement (fig. 2 d, e), ses couleurs sont éclatantes et plus nombreuses. Chaque nation amérindienne est identifiable par le choix des couleurs et des motifs. Les porcs- épics vont ainsi connaître une accalmie.

Cette mode va s’intensifier, au milieu du XIXe siècle, ce produit est tellement plébiscité qu’un véritable négoce est mis en place, et les mocassins (fig. 3) sont représentatifs de ce succès, au point d’en être complètement recouvert.

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fig. 3 : Mocassins, Indien des Plaines (Amérique du Nord), XXe siècle, cuir, tissu et porcelaine (?), 8 x 23 x 27 cm, Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Paris.
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